Jules-Frédéric de Corday
Médaillé de Sainte-Hélène




Nous tenons à remercier Manuel Coquet pour ces renseignements.
 
 

 
 
 

Renseignements sur Jules-Frédéric DE CORDAY
 
  Ce petit cousin de Charlotte de Corday est né au Renouard (Orne), le 21.06.1788. Il s'enrôle dans la cavalerie de la Grande Armée en 1806. Il fait les campagnes de Prusse et Pologne (1806-07) comme sous-lieutenant au 9eme chasseurs ; à l'armée de Naples, en 1808 ;  l' Autriche en 1809, il est blessé, le 5.07, à Wagram, de 2 coups de sabres sur la tête en chargeant; il passe lieutenant le 23.08 ;  Calabre en 1810 ; Russie en 1812, le 3.11, à Viazma, étant d'ordonnance près du général d'Ornano une balle lui traversa la jambe droite en cherchant à rallier de l'infanterie;1813 et 1814 à la Grande Armée ; capitaine adjudant-major le 8.01.1815 ; capitaine aux chasseurs de la Vendée le 8.05.1816 ;1823 en Espagne, il est alors capitaine- commandant au 3e régiment de Chasseurs des Ardennes.  Il est rayé des contrôles le 16.01.1824.

En ce qui concerne les décorations, Jules-Frédéric de Corday est : Chevalier de St-Louis, de la Légion d'Honneur et de St-Ferdinand d'Espagne, médaillé de Ste-Hélène.

En 1807, après la campagne de Pologne, il fut présenté, lors d'un bal de la Cour, par le maréchal Kellermann à l'impératrice comme cousin de Charlotte de Corday. Aussitôt, Joséphine  lui posa de nombreuses questions sur sa célèbre cousine. Il répondit qu'il était trop jeune pour l'avoir connue elle-même mais qu'il en avait entendu parler par sa famille, et tous les membres s'accordaient pour dire qu'étant enfant tout annonçait en elle qu'elle serait une femme supérieure. Avoir Charlotte comme cousine avait été pour lui un véritable passe lorsqu'il se présenta à Mayence pour s'enrôler car il avait omis de se munir des papiers nécessaires et  on le menaçait de le renvoyer chez lui. Il s'était alors écrié : Je ne puis cependant pas retourner dans ma Basse-Normandie. Je suis bien Frédéric de Corday, né au Renouard ! Le maréchal Kellermann se trouvait dans les bureaux. Ayant entendu cela, il demanda à  notre personnage si il était bien de la famille à Charlotte de Corday, celui-ci ayant répondu par l'affirmative le maréchal dit : Cela suffit ! Avec un pareil nom, vous n'avez pas besoin  d'autres pièces !

Jules-Frédéric de Corday, après avoir quitté le service, s'installa à Breteuil sur Iton (Eure) et en fut maire de 1851 à 1852. Il meurt le 6.12.1871, à 83 ans.