Nicolas Firmin LEMATTE
Médaillé de Sainte-Hélène



Nous tenons à remercier Eric COLIN pour ces renseignements.
 
 

 
 
 

Renseignements sur Nicolas Firmin LEMATTE
 
Nicolas Firmin LEMATTE
(1790-1863)
Médaillé des Campagnes Napoléoniennes
D’après une photographie de la Maison BERTHAUD à AMIENS,
Réalisée entre 1857 et 1863.

Nicolas Firmin LEMATTE est né le 25 septembre 1790 à MORCOURT, Département de la SOMME, de Jean Nicolas et de Elisabeth MARQUAND. La Monarchie Française, qui a régné pendant 13 siècles, n’a alors plus que 2 ans à vivre, le Roi LOUIS XVI 3 !…

D’une grande taille pour l’époque, 1,76 m (ce qui corrobore la tradition orale de la famille qui parlait d’un solide gaillard à la belle carrure), les yeux bleus et les sourcils châtains, Nicolas Firmin à participé à l’Epopée Napoléonienne, notamment à la tragique campagne de RUSSIE. Resté en arrière au cours de la retraite de MOSCOU (il a fait probablement parti des 12000 à 15000 soldats sacrifiés et abandonnés sur la rive gauche de la BEREZINA, après qu’on eut brûlé les ponts afin de retarder l’ennemi russe), il est fait prisonnier le 25 décembre 1812. Après 2 ans de captivité, il est libéré et rentre dans son régiment, le 8ème d’Artillerie à pied, le 11 novembre 1814. (dates authentiques !).

Le 20 mars 1815, Napoléon de retour de l’Ile d’ELBE, arrive triomphalement aux TUILERIES. C’est le début des 100 jours. DAVOUT, Ministre de la Guerre, reconstitue, avec les héroïques débris de la Grande Armée, un ensemble de 284000 hommes. Le 1er Canonnier LEMATTE en fait partie. Il prend part à la dernière grande bataille Napoléonienne, WATERLOO, la partie suprême qui entraînera la chute de l’Empire, et y est grièvement blessé. Un coup de sabre lui emporte une partie de la mâchoire droite (voir photo). Il est rayé des cadres, étant à l’hôpital, le 8 septembre 1815.

Napoléon ayant laissé dans son testament une somme d’argent pur ses vieux soldats, une médaille dite de SAINTE-HELENE est frappée en 1857 par le gouvernement de NAPOLEON III et remise solennellement aux survivants de la Grande Armée. Nicolas Firmin reçoit cette décoration avec fierté, et 150 ans après on peut encore l’admirer dans la famille. Cette distinction fut très prisée à l’époque, et conférait à ceux qui la recevaient du prestige et une certaine notoriété…

Cette photographie garde une certaine fraîcheur et est miraculeusement parvenue jusqu’à nous, subissant les outrages du temps et de 3 guerres successives. En effet, la maison de famille où elle a été retrouvée, fut en partie saccagée par les uhlans en 1870, les prussiens en 1914 et 1918 et réquisitionnée par des officiers et sous-officiers allemands durant l’occupation. Elle a été réalisée entre 1857 et 1863, période charnière pendant laquelle les familles abandonnent peu à peu le portrait peint pour la photographie, dont l’utilisation est encore peu répandue, mais qui a l’avantage de la rapidité. La pose est classique, du style NADAR, grand photographe de ce temps ; et on remarquera que le personnage, déjà âgé, a conservé des habits de l’époque LOUIS-PHILIPPE.