Renseignements sur Alphonse GROUCHY
Médaillé de Sainte-Hélène



Nous tenons à remercier Xavier Antoine pour ces renseignements.
 
 
Né au château de Villette, commune de Condécourt (Val d’Oise) le 5 septembre 1789, fils aîné d’Emmanuel de Grouchy, dernier maréchal du 1er Empire nommé durant les Cent-Jours et de Cécile Félicité Céleste Le Doulcet de Pontécoulant.

Admis à l’Ecole Spéciale Militaire par décret du 12 juin 1806, il en suit les cours à Fontainebleau le 15 août 1806 et y obtient les grades de caporal le 27 octobre 1806 et de caporal fourrier le 28 octobre 1806. Sous-lieutenant au 10ème Dragons le 8 décembre 1806, il rejoint la Grande Armée en Pologne, est blessé d’un coup de lance à l’épaule à la bataille d’Eylau le 8 février 1807 et devient aide de camp de son père le 25 mai 1807. Servant ensuite en Espagne, il se distingue à l’attaque du Retiro à Madrid où il est blessé d’un coup de feu à la jambe le 2 décembre 1808. Prenant part avec l’armée d’Italie à la campagne de 1809 contre l’Autriche, il se voit accorder le grade de capitaine au 1er Chasseurs à Cheval le 17 juin 1809, se fait remarquer à Wagram le 6 juillet 1809, où le célèbre général Lasalle des Hussards est tué trop prématurément, reprend ses fonctions d’aide de camp auprès de son père le 17 juillet 1809. Mis à la suite du 1er Chasseurs à Cheval le 5 février 1811, il participe à la campagne de Russie de 1812 et, nommé chef d’escadron au 19ème Chasseurs à Cheval le 3 juillet 1812, il est blessé par un coup de biscaïen à la poitrine à la bataille de La Moskova le 7 septembre 1812 et par un éclat d’obus à la jambe au combat de Viazma le 3 novembre 1812. Se distinguant à plusieurs reprises au cours de la campagne d’Allemagne en 1813, il prend le commandement de son régiment comme étant le plus ancien des officiers supérieurs non blessés au troisième jour de la bataille de Leipzig, dite « Bataille des Nations », et en est promu colonel le 15 décembre 1813 à l’âge de 24 ans et après 7 ans de services. Après avoir fait campagne à l’armée d’Italie en 1814, il est nommé sous la Première Restauration à l’emploi de colonel du 12ème Chasseurs à Cheval le 9 octobre 1814 et, maintenu dans son commandement aux Cent-Jours, fait campagne avec l’armée du Nord en Belgique, recevant une nouvelle blessure à la jambe gauche à la bataille de Mont Saint-Jean le 18 juin1815.

Mis en non-activité le 2 septembre 1815, il obtient l’autorisation de se rendre aux Etats-Unis en avril 1817 où il séjourne à Philadelphie avec son père pendant deux ans. Rentré en France avec ce dernier en juin 1820, il se consacre à l’agriculture dans le Bourbonnais où il introduit la culture du trèfle et l’emploi d’instruments aratoires perfectionnés.

Il se marie avec Eulalie Sauret le 11 février 1822.

Délégué pour le recrutement dans le département de l’Aveyron le 25 janvier 1827 puis membre du conseil de révision dans le Cantal le 16 février 1827, il est admis au traitement de réforme le 2 novembre 1828 avec effet au 1er août 1828.

Remis en activité comme colonel du 3ème Chasseurs à Cheval le 3 août 1830, il est promu général de brigade le 2 avril 1831 et mis en disponibilité. Commandant la 1ère brigade de la division de dragons de l’armée du Nord le 26 juin 1832 et la 1ère brigade de la division de cavalerie légère sur la frontière de l’Est le 29 novembre 1832. Il est mis en congé le 10 juin 1833. Commandant la 2ème brigade de la division de cavalerie du camp de Compiègne le 18 juin 1834, en solde de congé en octobre 1834 puis disponible le 1er février 1835, il est appelé à commander les départements du Puy-de-Dôme et de la Haute-Loire le 24 novembre 1837 puis est nommé membre du comité de l’infanterie et de la cavalerie le 21 décembre 1838.

Désigné pour commander la 2ème brigade de cavalerie légère détachée au corps de rassemblement sur la frontière du Nord le 22 janvier 1839, il reprend ses fonctions au comité d’infanterie et de cavalerie à la suite du licenciement de ce corps le 25 mai 1839 ; il est en outre chargé de l’inspection générale du 3ème arrondissement de gendarmerie le 27 août 1839, du 1er arrondissement de cavalerie le 21 juin 1840 et du 10ème arrondissement de cavalerie (Algérie) le 10 juin 1842. Promu général de division le 28 avril 1842, il exerce les fonctions d’inspecteur général du 15ème arrondissement de cavalerie le 22 mai 1842, du 1er arrondissement de gendarmerie le 11 juin 1843, du 9ème arrondissement de cavalerie le 25 mai 1844. Mis en disponibilité le 9 février 1845, il siège au comité consultatif de la cavalerie le 15 novembre 1845 et est inspecteur général du 13ème arrondissement de cavalerie le 27 mai 1846 et du 8ème arrondissement le 11 juin 1847.

Commandant de la 11ème division militaire à Bordeaux le 3 mars 1848, devenue 12ème division militaire le 4 mai 1848, inspecteur général du 7ème arrondissement de cavalerie le 7 juillet 1848, il est mis en disponibilité le 5 mars 1849 puis considéré comme étant en disponibilité hors cadres le 19 février 1852 avec effet du 2 décembre 1851. Admis dans la 2ème section de l’Etat-major général de l’armée par décret du 5 septembre 1854 avec effet du 6 septembre 1854.

Décédé à Paris (7ème arrondissement), rue de l’Université n° 24, le 21 août 1864 à dix-neuf  heures et demie ; inhumé le 24 à Paris, cimetière de l’Est (39ème division).

Il était titulaire de la Légion d’Honneur : Chevalier le 9 juillet 1809, Officier le 13 septembre 1813, Commandant le 5 janvier 1834, Grand-officier le 10 décembre 1849 et Grand-croix le 30 décembre 1862, Chevalier de Saint-Louis le 14 novembre 1814.

Elu député du département de l’Allier le 28 octobre 1830 ; non réélu aux élections du 5 janvier 1831.

Elu représentant du peuple à l’Assemblée Législative par le département de la Gironde le 13 mai 1849.

Sénateur le 31 décembre 1852.

Auteur de deux publications sur son père : « Le maréchal Grouchy du 16 au 19 juin 1815 » publié en 1864 et « Le général Grouchy et l’Irlande en 1796 » publié en 1866.